La terre n’est pas un bien comme un autre, elle ne doit pas se soumettre aux lois du marché privé ! Le partage de la terre relève donc de la nécessité publique.
Pour une vraie transition agro-écologique, encadrons l’accaparement des terres !
En France, 4 710 000 actifs agricoles et 1 883 000 fermes ont disparu depuis 1955. L’agriculture française perd continuellement ses fermes et ses agriculteur·ices, un phénomène nous éloignant de plus en plus de la possibilité d’une vraie transition agro-écologique.
Une conséquence de cet état de fait, l’accaparement des terres est l’acquisition massive de terres agricoles par des investisseurs (multinationales ou « agri-managers »), en contournant la réglementation pour créer des exploitations de plusieurs milliers d’hectares avec peu de travailleur·euses. Ce phénomène implique le plus souvent une agriculture intensive selon des méthodes non-agroécologiques, ou à des fins de spéculation ou de contrôle des ressources. Et nous nous éloignons toujours plus de la possibilité d’une transition agroécologique qui ne peut se faire sans paysannes et paysans nombreux et nombreuses.
Je signe la pétition pour lutter contre l’accaparement
Plus les exploitations agricoles s’étendent sur de grandes surfaces, et plus leur prix est élevé. Cela fait barrage à l’installation de nouveaux et nouvelles agriculteur·ices, et favorise l’accès à la terre par les acteurs de l’agro-industrie et autres investisseurs hors du secteur agricole.
D’après les SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural, institutions chargées de la régulation des marchés de vente des terres agricoles) elles-mêmes, 1 hectare sur 3 échappe à leur contrôle ou non ? par exemple, dans le Tarn :
Ici le déploiement d’une carrière, là l’agrandissement d’une exploitation déjà gigantesque avec un méthaniseur, ailleurs le projet d’autoroute Castres-Toulouse… Dans le Tarn, les choix de la Safer, censée préserver les terres agricoles, posent question.
Amélie Poinssot, 28 février 2023 à 11h41
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