Édito
Vous étiez plus d’une centaine de sociétaires, salarié·e·s, sympathisant·e·s à participer à notre assemblée générale les 16 et 17 juin derniers à Renage (Isère). Deux journées de mobilisation et d’ambition partagée autour d’un projet exigeant : accompagnement aux innovations technologiques, colportage de savoir-faire paysans et construction d’un positionnement politique inédit sur le modèle agricole, la préservation des ressources et l’accès à l’alimentation pour tous et toutes.
Quelques jours plus tard, par un décret aux motivations politiquement inacceptables et juridiquement discutables, nos gouvernants choisissaient d’imposer le silence aux organisations sociales, écologiques, paysannes ainsi qu’aux dizaines de milliers de soutiens du mouvement des Soulèvements de la Terre.
Fidèles à notre appartenance historique au mouvement dissout, nous exercerons notre droit à la défense en nous associant aux recours engagés contre ce décret.
Suite à la dissolution des Soulèvements de la terre, l’Atelier Paysan a souhaité exprimer une position qui ne nous semble pas avoir été assez prise.
Cultiver la terre
L’ensemble de la population agricole est sur un même bateau, qui est en train de couler. Est-il utile de pointer la responsabilité individuelle des agriculteurs conventionnels, leurs pratiques d’irrigation, leur agriculture d’exportation, leurs pesticides et leurs gros tracteurs quand c’est tout un système industriel qui les a menés à ce point de non-retour ? Un système qui a fait d’eux un débouché pour les industries de l’amont (machines, engrais, pesticides, semences) comme de l’aval (agroalimentaire, grande distribution, marchés mondiaux).
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