Conférence départementale sur le maraîchage 21/03/19

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Jeudi 21 mars a eu lieu à Eysines une conférence départementale maraîchage-circuits, en présence de Mme Bost (maire d’Eysines et Vice-présidente du Conseil Départemental de la Gironde, chargée des synergies, stratégies et développement des territoires, de M. Fédieu (Conseiller départemental du canton sud-Médoc, Président de la commission Agriculture, mer et forêt, délégué à la stratégie girondine de coresponsabilité alimentaire), et de M. Castagnet (Conseiller départemental du canton Réolais et Bastides, vice-Président du Conseil départemental chargé de l’attractivité territoriale, développement économique et du tourisme).

Au Programme :

  • Politique départementale de soutien au maraîchage et circuits courts
  • Situation de la filière maraîchage en Gironde
  • Situation des circuits courts en Gironde
  • Tables rondes et témoignages

Les moments forts de cette rencontre :

Les maraîchers sont les 2èmes installés en Gironde sur les 3 dernières années. L’enjeu majeur est de trouver un modèle économique pour rester. Pourra-t-on produire suffisamment par rapport à notre population ? Quel poids de la pression foncière dans les communes ? De surcroît, il existe pas mal de zone inondables ou manquant d’accessibilité. La thématique du maraîchage est aussi génératrice de lien (avec les jardins partagés dans différents quartiers urbains ou ruraux). Une étude « micro-agri » est en cours sur les fermes : est-ce que ces modèles peuvent être viables ?

Des aides départementales soutiennent la filière maraîchage : investissements à la création d’activité (ex : matériel, serres), aides aux circuits courts (matériel de marché), aides à l’irrigation, soutien d’IGP (ex : asperges), projets collectifs (ex : légumerie départementale, certains magasins de producteurs), projets maraîchage sur d’autres communes, aides aux structures collectives (Cuma, coopératives, projets collectifs, collectivités). Une étude économique est demandée couplée parfois d’un suivi de trésorerie.

Quelques chiffres : Sur les installations en Gironde : 58 installations maraîchage effectives sur 2016, 17, 18, dont la moitié de chefs d’exploitation. 1/5ème d’arrêt dans les 5 premières années ; 2/3 des restants atteignent leur chiffres d’affaire prévisionnel au bout de 5 ans ; ½ atteignent le revenu disponible (environ le smic) et ½ en sont loin. Le principal obstacle est la capacité à produire, par manque d’expérience et de pratiques. Le 2ème obstacle est de mener de front 3 métiers : production, conditionnement, vente. D’autre facteurs plus personnels : métier qui ne convient plus à la personne, notion de pénibilité. Beaucoup de maraîchers sont issus de reconversion et manquent de professionnalisme. La proportion de maraîchers bio en Gironde augmente régulièrement mais lentement par manque de terres disponibles.

Une conseillère technique maraîchage (bio ou non bio) vient d’être recrutée en partenariat avec l’ATFL (association technique des fruits et légumes), la chambre d’agriculture, Agrobio33 et la FRAB

Les circuits courts

Le site internet https://www.producteurs-girondins.fr/ référence des producteurs (400) en vente directe, en circuits courts. Différents circuits sur le territoire :

Amaps (environ 85 amaps, stable depuis 3 ans, pour 60 maraîchers, une amap couvre près de 70 foyers en moyenne), ruches, locavores (même principe qu’une ruche mais avec des frais moins importants), drives fermiers, magasins de producteurs, marchés de producteurs, réseaux de vente à la ferme, halles marchandes, p’tits cageots, paniers fraîcheurs, paniers, etc. Un point commun de tous ces circuits : tous recherchent des producteurs !

Local Bio : SCOP de 80 producteurs bio ou locaux, petit ou gros, pour approvisionner les collectivités ou revendeurs.

  • Circuit court ne veut pas dire qu’amap ! A chacun son modèle ! Grande distribution locale, écoles, etc.
  • Cuma maraîchage : « la mécanisation peut vraiment simplifier la vie »
  • Quand on s’installe, aller petit à petit sur les circuits courts, car près de 30 % est dédié à la commercialisation.

Compte-rendu de la conférence par Christelle, animatrice de l’AFOCG

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